Réponse de Madame Claire Giry à nos alertes du 29 mai et du 8 septembre 2022

Madame Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l'innovation, nous adresse une réponse à notre alerte du 29 mai au sujet d'une récente prépublication démontrant la persistance de graves manquements à la sécurité à INRAE.

Elle nous adresse également un courrier daté du 12 décembre 2022, que nous n'avions jamais reçu jusque là, et qui répond au courrier que nous lui adressions le 7 septembre 2022 pour détailler nos inquiétudes et les étayer par des éléments de preuve.

Dans chacun de ces deux courriers, Madame Giry balaye la totalité de nos arguments, reprenant à nouveau la communication mensongère de l'Institut. Ainsi :

• Elle nous assure qu'aucun stagiaire n'a été exposé aux prions dans ces laboratoires, ce que nous savons pertinemment être faux, du fait de nos échanges directs avec de nombreuses personnes concernées. 
• Elle affirme, de façon parfaitement mensongère, que la manipulation de prions infectieux en laboratoire non confinée pour analyse par microscopie à force atomique est conforme au guide de bonnes pratiques, qui préconise pourtant, comme indiqué dans notre courrier, "la manipulation de l'ensemble des prions dans le cadre des activités de recherche [...] dans des installations [...] de niveau de sécurité biologique 3 sans restriction sur les mesures à prendre, prenant en compte l'ensemble des risques de contamination y compris aéroportée." 
• Elle assène que l'aberrante décision d'INRAE de refuser d'appliquer la toute première recommandation du rapport d'inspection, à savoir la séparation effective des chaînes de responsabilité sécurité et recherche jusqu'au plus haut niveau possible de la hiérarchie, a été prise "pour renforcer la prise en compte de la sécurité opérationnelle des personnes".

Ces deux courriers traduisent un mépris immense pour l'enjeu de la protection des personnels de laboratoire et pour l'important travail que nous avons fourni pour démontrer le bien-fondé de nos inquiétudes.

Le mensonge concernant l'exposition au risque des stagiaires constitue une insulte pour les dizaines de stagiaires qui ont été exposés au risque dans ces laboratoires et qui vivent pour certains avec l'angoisse terrible d'avoir pu être contaminés.

Nous ne pouvons que déplorer cette attitude et le danger mortel qu'elle continue à faire courir à de trop nombreux personnels.